Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE BUZZ ! le 1er blog média qui l'ouvre...
Derniers commentaires
Archives
25 février 2006

Petit cours de cuisine et de philo by Alice Waters.

Bienvenue aux Etats-Unis, le pays des hamburgers où une femme a décidé de mener la vie dure à la malbouffe… C’est le thème d’un documentaire diffusé hier soir sur Arte. Le réalisateur Allemand Piet Eekman a choisi de dresser le portrait d’Alice Waters, l’une des figures emblématiques du « slow food », un mouvement qui prône une alimentation équilibrée et solidaire, autrement dit à l’opposé des Mac Donald’s et autres Burger King.

Si le combat paraît louable, la méthode est en revanche plus contestable. Alice Waters a vécu longtemps en Europe et notamment en France, revenue à San Francisco au début des années 70, elle y a ouvert son restaurant « Chez Panisse », un établissement désormais culte là bas, parmi les inconditionnels notamment les stars bien sûr mais aussi l’ancien président Clinton. L’idée est vraiment banale, elle ne surprendra personne en Europe mais elle est vraiment novatrice aux States, redécouvrir le goût, les saveurs et les produits du terroir. Chez Alice où plutôt « Chez Panisse », on ne mange que du bio et toute l’année. La carte est simple et les produits changent en fonction des saisons, tartes aux tomates ou salades Niçoises, quand c’est Français c’est forcément bon, surtout dans un pays qui compte plus de 30% d’obèses, 400 000 personnes en meurt chaque année.

Effet de mode et surtout belle stratégie marketing, Alice s’est très vite engouffrée dans la brèche. Aujourd’hui, elle publie des livres et tient de nombreuses conférences dans la haute société Américaine. Elle dirige également une fondation destinée à éduquer les enfants en matière d’alimentation, sa plus grande fierté. A travers ces nombreuses actions, elle prêche la bonne parole dans les milieux peu aisés et dans les ghettos, une population habituée des chaînes de restauration rapide. Devant la caméra elle insiste sur les bienfaits sociaux d’une telle démarche mais elle oublie un peut trop vite que manger bon et sain, c’est aussi et surtout une question de portefeuille et là bien sûr l’affaire se complique.

Et puis surtout, autre paradoxe, Alice refuse catégoriquement d’inviter à sa table ces mêmes enfants, dans un pays multiracial et multiculturel, on ne mélange pas les torchons et les serviettes. Qui sait, ça viendra peut être un jour, question de modes sans doute…

Publicité
Commentaires
LE BUZZ ! le 1er blog média qui l'ouvre...
Publicité
LE BUZZ ! le 1er blog média qui l'ouvre...
Publicité